Grand gagnant de la crise sanitaire, le télétravail est aujourd’hui de plus en plus présenté comme une solution pérenne de remplacement du travail en présentiel. Mais, si la technologie permet de rapprocher les gens, elle n’efface pas pour autant les différences culturelles : contrairement à certaines idées reçues, de bons outils de visioconférence ne suffisent pas pour faire travailler à distance efficacement et harmonieusement des équipes internationales aux profils divers et variés.
Travail à distance : des approches différentes en fonction des cultures
Les différences culturelles peuvent avoir un impact colossal sur l’efficacité du travail d’équipe, en entraînant de l’incompréhension, de la frustration et des blocages. Cette réalité de l’interculturalité au travail est encore plus palpable dans le contexte du télétravail, où il n’est souvent pas possible pour un manager de percevoir en temps réel et en continu le ressenti des différents membres de son équipe.
D’autres obstacles pratiques viennent compliquer la tâche au quotidien du chef d’équipe. Quelles solutions mettre en œuvre et comment garantir une utilisation fluide des outils technologiques ? Quelle langue de travail privilégier ? Comment gérer les horaires et les calendriers avec une équipe installée sur plusieurs fuseaux horaires ? Ces problématiques ne doivent pas être sous-estimées et constituent le point de départ d’une équipe virtuelle internationale efficace.
Mais, une fois ces barrières levées, le plus dur commence. Le manager doit optimiser le potentiel de profils différents, n’ayant pas les mêmes méthodes de travail et les mêmes codes de communication. Dans certaines cultures, comme en Inde, le contact en face à face est capital pour construire une relation de confiance, quand des Américains par exemple n’ont aucun problème à échanger par texto et e-mail pour faire avancer des projets. La liberté de prise de parole ou la façon dont sont gérés les rapports hiérarchiques peuvent présenter d’autres obstacles au travail à distance dans un contexte interculturel. Certaines cultures ne privilégient pas les prises de parole libres de subordonnés alors que pour d’autres il s’agit d’un mode indispensable de collaborativité.
Il faut donc se méfier du lieu commun selon lequel le télétravail permettrait d’effacer toutes les différences culturelles et que des équipes constituées aux quatre coins du monde pourraient désormais travailler sans entrave en visioconférence. L’émergence du télétravail doit au contraire nous pousser à repenser la question de l’interculturalité et à l’intégrer dans notre fonctionnement quotidien pour créer de la confiance et du lien, mais aussi et surtout pour optimiser le potentiel de chacun.
Management d’équipe : les risques du télétravail
C’est une des leçons des deux années écoulées : le télétravail impose aux managers d’être toujours plus à l’écoute de leurs équipes et de multiplier les efforts pour leur permettre de créer et de maintenir des liens sans contact physique. Cette réalité du télétravail est encore plus vitale dans le contexte d’équipes interculturelles. Il est indispensable de prendre le temps de se connaître, de se découvrir, et d’avoir une idée précise du parcours et de la culture de chacun des intervenants.
En matière de management et de gestion des réunions, outre les outils technologiques indispensables (visioconférence et outils de partage des documents), la priorité du manager doit être de maintenir la confiance collective du groupe car chaque communication à distance induit des risques et des effets secondaires potentiellement négatifs pour l’équipe. Une réponse par mail, copiée à l’ensemble du groupe, peut être perçue comme un affront par certaines cultures où le référentiel est plus individuel que collectif. Autre exemple, les réponses brèves et directes prisées notamment par les anglo-saxons peuvent être jugées agressives par les latins.
La non prise en compte des différences culturelles peut donc miner la confiance collective du groupe car les signaux et messages émis par les uns et les autres ne sont pas correctement décodés à l’aune de la culture de l’Autre. Pour limiter les risques et optimiser les chances de succès de projets interculturels, de plus en plus d’entreprises se tournent vers des formations interculturelles pour leurs équipes internationales qui travaillent à distance.
Akteos, le spécialiste des formations interculturelles, vous accompagne face au défi du travail à distance
Dans ce contexte, Akteos, spécialiste des formations interculturelles pour les entreprises, développe des formations axées sur le management d’équipes interculturelles afin d’appréhender les enjeux spécifiques au travail à distance. Des formations qui mettent notamment l’accent sur le rôle central du manager, qui est celui à qui incombe la tâche de rechercher des synergies, de distribuer les rôles, et de développer une cohésion et une cohérence au sein d’une équipe dispersée.
Le télétravail à l’international ne peut pas s’improviser. « L’apprentissage des techniques et des outils et surtout, la connaissance des perceptions culturelles, permettent de maitriser les effets collatéraux de cette communication à distance », explique Georges Jourdain, le dirigeant d’Akteos, avant de préciser qu’il « serait hasardeux d’en faire l’économie, sous peine d’effriter la confiance collective, donc de diminuer l’efficacité de l’équipe, voire de faire échouer le projet ».
Parmi les principaux défis identifiés, on retrouve à la fois le risque de contrôles à outrance sur les collaborateurs, qui peut ralentir le travail d’équipe, diminuer l’innovation et alourdir inutilement les process, mais également celui du sentiment « d’invisibilité » de certains collaborateurs qui ne parviennent pas à trouver leur place dans la vie de groupe. Dans les deux cas, il y a un risque de démobilisation particulièrement accru dans les contextes de télétravail interculturel. C’est la raison pour laquelle les formations d’Akteos privilégient l’image du T-leadership, « le leadership en forme de T, qui tel l’homme de Vitruve de Léonard de Vinci évoque autant l’ampleur horizontale que l’ancrage vertical du dirigeant impactant d’aujourd’hui ».
L’avenir nous dira si le télétravail va devenir durablement la norme en matière d’organisation du travail, ou si une forme hybride, mêlant distanciel et présentiel, va s’imposer dans les années à venir. Il y a toutefois fort à parier que le modèle des cinq jours de travail par semaine au bureau ne sortira pas indemne de l’après-crise sanitaire, a fortiori à l’international, où de nombreuses entreprises se forment pour travailler efficacement à distance dans un contexte interculturel.
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