715 000 postes supprimés au premier semestre 2020 en France : un chiffre qui en dit long sur les effets dévastateurs d’une crise sanitaire qui a en même temps agi comme accélérateur de transition, entre le développement du télétravail, les mesures de relance annoncées par le gouvernement et les initiatives de réorientation de la part de nombreux français.
L’autre constat évident, c’est que la formation professionnelle s’avère jouer un rôle-clé dans ces bouleversements, que ce soit par l’incitation de l’État à former les salariés plutôt qu’à les licencier et à recruter en alternance, ou par le développement des classes virtuelles qui ont permis aux français d’acquérir de nouvelles compétences à distance, de faire le point sur leur carrière ou de préparer activement le retour à la vie « post-confinement ».
Mais dans quoi se reconvertir ? Quels sont les métiers qui ont le moins souffert de la crise et qui recrutent en ce moment ?
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Les secteurs touchés…
Tous les ans, Pôle Emploi publie un ensemble d’études sur les besoins en main-d’œuvre, afin d’anticiper les difficultés en recrutement et informer sur les secteurs porteurs. En 2019, l’organisme identifiait des besoins croissants dans des domaines à forte saisonnalité, comme l’hôtellerie, la restauration, le tourisme et le monde du spectacle, qui ont depuis été affectés par la crise. En effet, le 14 mars, ce n’est pas moins de 210 000 cafés et restaurants qui ont dû baisser le rideau, avant de subir la deuxième vague. Le secteur des hôpitaux est aussi en souffrance : même si la demande en infirmiers est en croissance, ces derniers restent en sous-effectif et en manque de moyens... à tel point que, selon une consultation lancée par l’Ordre national des Infirmiers, 40 % d’entre eux envisageaient de jeter l’éponge. Avec un budget consacré aux hôpitaux en pleine chute, 57 % des infirmiers sont actuellement en burn-out.
… et ceux plus épargnés
A contrario, d’autres secteurs ont été plus épargnés et continuent d’attirer toujours plus de profils et de recruter. C’est le cas par exemple de l’informatique, particulièrement à des niveaux managériaux : le métier d’ingénieur cadre en R&D et informatique est celui qui annonçait le plus de projets de recrutement (50 000) en 2020 dans les fonctions d’encadrement et qui affichait en même temps le taux de difficulté d’embauche le plus élevé, à 69 %. Le besoin de se former dans ce domaine est donc vital pour s’enfoncer dans cette brèche porteuse.
Le médico-social est également en plein boom et s’ouvre à de nouvelles possibilités, comme le recrutement de 6 000 apprentis d’ici 2022 et des initiatives comme celle du groupe Korian : cette société de gestion de maisons de retraite médicalisées s’adresse aux entreprises qui doivent licencier pour « récupérer » entre 400 et 800 salariés et les former en tant qu’aide-soignants dans les deux ans à venir. Le secteur sanitaire et social est la 2e branche la plus recruteuse, avec 33 % des établissements déclarant des projets de recrutement en 2020. Ils estiment en effet vouloir recruter 81 861 aides-soignants et 86 296 aides à domicile, le métier qui affiche le plus gros taux de difficulté d’embauche, d’où la nécessité là aussi de se former. On retrouve derrière l’animation socio-culturelle, avec 94 179 projets de recrutement et un taux de difficulté de 44 %.
Des métiers indispensables
Autre domaine qui a su résister à la crise, celui de l’information et de la communication, dans lesquels 30 % des entreprises prévoyaient de recruter en 2020. Rien d’étonnant dans cette ère du digital où tout se joue en ligne et où 2 millions de blogs sont publiés tous les jours sur la toile. Les métiers du web, en particulier dans la rédaction, le SEO (référencement des sites), les réseaux sociaux et le marketing digital continuent donc leur croissance, moins affectés que les autres. De la même façon, des secteurs plus traditionnels restent indispensables et ont aussi pu poursuivre leur activité de manière presque normale pendant le confinement, particulièrement dans l’industrie : les métiers les plus porteurs se trouvent dans la fabrication d’équipements électriques-électroniques et mécaniques (44 % des entreprises projetaient d’embaucher en 2020) et la filière chimie-pharmacie (43, 6 %). Dans la même veine, on retrouve également les services administratifs et financiers, comme la comptabilité. Dans les fonctions d’encadrement, le domaine de l’administration, de la comptabilité et de la finance (hors juristes) est le 3e le plus recruteur en 2020 après l’informatique et l’ingénierie/R&D.
Les offres de formation sont nombreuses, tout comme les possibilités de financement, qui ont été facilitées et multipliées par le gouvernement ces dernières années, particulièrement depuis le début de la crise sanitaire. N’hésitez pas à parcourir les nombreux cursus publiés sur notre site pour trouver la formation qui vous convient le mieux et intégrer un métier en pleine croissance !