À l’heure où le monde prend enfin conscience de l’urgence climatique et des crises sociales qui en découlent, la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) devient un pilier central de la bonne gouvernance des organisations. C’est dans ce contexte que l’organisme de formation professionnelle ESG Executive propose un Executive MBA Chef de projet RSE. Rencontre avec Nathalie Patrat, la responsable du programme, qui nous présente un Master engagé, qui forme à des métiers de plus en plus porteurs.
La RSE, qui consiste à mettre en place de nouveaux modèles plus vertueux pour limiter l’impact des activités humaines sur l’environnement et sur les personnes, est devenue un enjeu crucial pour les organisations. « Nous faisons face au réchauffement climatique, à la pollution et au franchissement les unes après les autres des limites planétaires, ce qui nous oblige à avoir une réflexion sur la problématique des ressources à se partager en prenant en compte à la fois les limites planétaires et les limites sociales. La RSE, c’est respecter la planète et l’Homme », explique Nathalie Patrat.
La RSE : un secteur porteur qui nécessite des compétences techniques
La mise en place de projets RSE au sein des entreprises et des organisations s’impose de plus en plus comme une évidence pour répondre aux enjeux réglementaires, financiers, ou de compétitivité, mais également sous la pression des consommateurs-citoyens. Des projets RSE qui doivent être conçus et pilotés par des professionnels formés. « Le développement d’une politique et de projets RSE nécessite des compétences techniques qui ne sont pas toujours présentes au sein de l’entreprise ou de l’organisation », résume la responsable du MBA.
Un chef de projet RSE a en charge des projets complexes et variés qui requièrent des compétences techniques diverses, qu’il s’agisse de « projets de décarbonation pour qu’une organisation puisse se défaire des énergies fossiles, de projets de développement de produits éco-conçus valorisant l’économie circulaire, de projets de transformation de la chaîne de production, et même de projets de changement de modèle économique. Pour atteindre ces objectifs, il faut une formation collective ».
« La RSE est un métier porteur où on manque de ressources compétentes car il est indispensable de se former », indique Nathalie Patrat. Un métier porteur car « tout le monde va y passer, même les réfractaires qui vont vite être rattrapés par la réglementation et leurs clients. En matière de RSE, anticiper est économiquement plus malin, mais les entreprises doivent se former ».
Un Executive MBA pour étoffer ses compétences RSE et en gestion de projets
« La spécificité de notre Executive MBA, c’est qu’il prépare à un double niveau de compétences. Des compétences en gestion de projet (les apprenants préparent la certification PMI), qui sont des compétences très techniques et très pointues, ainsi que des compétences autour du développement durable, allant du cycle de la vie au financement responsable, en passant par le reporting ESG », insiste Nathalie Patrat, avant de préciser que sur les 500 heures de la formation, une moitié est dédiée à la gestion de projets et l’autre moitié aux enjeux du développement durable.
Les motivations des apprenants du MBA Chef de projets RSE sont doubles. Donner un nouvel élan à leur carrière avec un diplôme de niveau Bac+5 pour formaliser leurs compétences et pouvoir postuler à des postes plus élevés dans un secteur, la RSE, en plein boom et fortement porteur. Mais l’orientation RSE est aussi et surtout un engagement : « les apprenants ont eu une prise de conscience des enjeux et veulent donner du sens à leur carrière ».
Outre des cours répartis entre le vendredi après-midi et le samedi tous les quinze jours pour permettre aux professionnels apprenants de maintenir leur activité, l’Executive MBA Chef de projets RSE propose un séminaire, effectué avec le Cours Florent, pour travailler la posture managériale et la prise de parole en public dans le cadre d’ateliers de théâtre. Les apprenants passent également « un temps en immersion en dehors de l’école pour vivre les changements de modèle dont on parle en classe et pour montrer que la sobriété, ce n’est pas l’abstinence ».
« Le MBA permet de valider des choses tout en complétant par un apprentissage technique. Nous souhaitons accompagner les apprenants vers leurs nouveaux postes », ajoute Nathalie Patrat, pour qui « c’est une transition professionnelle soit pour se tourner davantage vers le secteur du développement durable, ou bien, pour les apprenants déjà issus du monde du développement durable, c’est une formation pour progresser dans la gestion de projets et pour pouvoir faire avancer sa carrière dans ce secteur ».
À l’image des apprenants, l’équipe enseignante de l’Executive MBA est engagée sur les questions environnementales et sociétales. « On a besoin de cohérence. La RSE ce n’est pas juste des compétences, car il n’est pas possible de faire ce métier sans y croire. Et quand on y croit, il est difficile de ne pas s’engager », conclut la responsable de l’Executive MBA Chef de projets.