Échanger avec un banquier, la direction financière d’une entreprise ou encore un expert-comptable, peut être un véritable casse-tête quand on ne maîtrise pas le bon vocabulaire. Si vous êtes managers, chefs de projets ou créateurs d’entreprises, vous avez forcément connu cette mésaventure et il en va de votre crédibilité. C’est pour répondre à ce besoin qu’emlyon business school, grande école de management et de commerce, a lancé le Certificat finance pour non financier, éligible au CPF.
Présentation avec Jean-Charles Clément, Responsable du Certificat, Professeur de finance, comptabilité-gestion et Directeur des programmes Executive Master d’emlyon.
« Si vous êtes responsable d’un service marketing, vous êtes amené à piloter un budget. Il en va de même pour un chef de projet, explique Jean-Charles Clément. Quant aux créateurs d’entreprises, ils doivent établir un business plan et avoir une réflexion sur les ratios financiers. Un taux d’endettement intéressera automatiquement un banquier par exemple. Il est donc primordial de comprendre le vocabulaire financier utilisé par les investisseurs et les autres parties prenantes.»
Objectifs du Certificat : comprendre, gérer et agir
Comprendre le vocabulaire est une première chose, il faut ensuite savoir l’utiliser pour construire le diagnostic financier d’une entreprise afin de mesurer sa santé financière, être capable d’analyser les coûts de son activité et gérer ses budgets. Pour répondre à ces objectifs, le programme est basé sur trois champs disciplinaires : la comptabilité, la finance et le contrôle de gestion.
- La première partie est tournée vers l’interprétation de l’information comptable et les états financiers.
- Ensuite, vient la construction d’un diagnostic financier. « Pour établir un tel diagnostic, il faut savoir si l’entreprise est rentable, si elle est risquée et si elle est bien gérée. » explique le professeur.
- Pour finir, la formation se tourne vers l’analyse des coûts pour aider à la prise de décision et gérer les budgets. « Ici, on apprend différentes méthodes. On parle, par exemple, de seuil de rentabilité ou de marge sur coût direct. »
« Vous n’allez pas devenir expert comptable à la fin de cette formation, prévient Jean-Charles Clément, mais vous allez les comprendre et être capable de gérer un budget. »
« Pour préparer un budget ou un business plan, il ne faut pas se lancer dans un fichier Excel compliqué mais il faut savoir ce que l’on veut faire. Ne pas rendre complexe une projection, car elle sera forcément exacte. L’objectif est d’être crédible. Il faut aussi travailler sur les grandes masses concernant la structure de couts : les achats de matières premières, la masse salariale. »
Une certification basée sur le learning by doing, l’apprentissage par la pratique
« Dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, c’est en faisant les choses par soi-même, que l’on apprend. La formation est donc un mélange d’apports conceptuels, des mises en pratique et des cas d’applications pour accompagner les apprenants dans leur montée en compétences. Les cours sont donc très interactifs. On prend souvent comme exemple les entreprises des participants. » raconte Jean-Charles Clément.
Pour participer, il faut avoir un bac+2 et 5 ans d’expérience professionnelle. Si ce n’est pas le cas, le bac suffit et il faudra passer une validation des acquis professionnels (VAP). La formation se découpe en deux fois trois jours aux mois de juin et de juillet. Lors de la deuxième session, il y a un Business Game encadré par Sandrine Vivian, ancienne directrice financière d’entreprise. À travers ce jeu de simulation d’entreprise, les participants seront amenés à gérer en groupe une entreprise et auront des décisions à prendre d’un point de vue stratégique et financier. L’occasion de mettre en pratique les enseignements reçus.