L’Executive MBA, généralement abrévié en EMBA, est un master en administration des affaires réservé aux dirigeants ou cadres supérieurs d’entreprise. Créé en 1943 par la prestigieuse Booth School of Business de l’université de Chicago, ce parcours accueillait à l’époque seulement 52 étudiants ; il est aujourd’hui plus prisé que jamais, et 260 institutions internationales proposent cette formation extrêmement poussée et sélective.
Elle attire en effet des managers expérimentés et créateurs d’entreprise de tous horizons (affichant en moyenne près de 9 ans d’expérience à un poste à responsabilités) qui souhaitent renforcer leurs compétences en leadership pour faire progresser leur société ou accéder à un poste plus élevé. À première vue coûteux, ces masters s’avèrent en fait un investissement profitable. Découvrez pourquoi en cinq points.
Un parcours flexible qui s’adapte à votre poste.
Souvent, quand on dit « MBA », on pense à un master en deux ans, à temps plein, plutôt destiné aux étudiants ou aux personnes en reconversion. Ce n’est pas le cas de l’EMBA, qui peut parfaitement s’accorder au rythme de vie des cadres. La plupart des organismes proposent en effet des formations pouvant s’étaler sur 24 mois, aux emplois du temps très flexibles : cours le soir et week-end ou un week-end sur deux, temps partiel, formation à distance ou e-learning… Si vous préférez l’interaction humaine, vous n’aurez pas à vous déplacer loin puisque la liste des EMBA en France est exhaustive et couvre la plupart des régions.
Certains d’entre eux sont d’ailleurs proposés par des écoles prestigieuses et ont intégré le classement des meilleurs EMBA internationaux selon le Financial Times. La demande est en plein boom et cette flexibilité attire notamment de plus en plus de femmes : 46 % d’entre elles recherchent en effet plus de souplesse dans leur cursus, comme l’indique une étude du cabinet CarringtonCrisp.
Une ouverture à l’international.
Les EMBA affichent une dimension internationale particulièrement prononcée. Certains cours sont donnés en anglais et les candidats devront présenter lors de la sélection leurs résultats aux tests d’aptitude TOEIC ou TOEFL. Il est donc nécessaire de pratiquer la langue de Shakespeare ; l’occasion idéale de se (re)mettre à niveau. De plus, 93,2 % des programmes proposent un séjour à l’étranger durant le cursus, ce qui offre la possibilité de s’ouvrir à de nouveaux marchés et des façons différentes de gérer l’administration des affaires, mais aussi de découvrir l’approche des entreprises étrangères face aux défis présentés par les nouvelles technologies et l’évolution du travail.
En France, plusieurs organismes proposent d’ailleurs des EMBA en partenariat avec d’autres grandes écoles situées aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Chine ou à Singapour, entre autres. Cela permet aux étudiants d’étendre leur réseau à l’international et de multiplier les opportunités professionnelles.
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Un tremplin pour la carrière et le développement personnel.
La raison principale de l’attractivité de ces formations reste évidemment l’acquisition de compétences dans le cadre de l’évolution professionnelle et personnelle. Les critères de sélection sont stricts et indiquent le souci de qualité imposé par les organismes qui assurent un suivi des participants poussé et une méthode dite « de cas » qui repose sur des situations rencontrées en entreprise. C’est pour cela que de plus en plus d’ingénieurs, particulièrement dans le domaine scientifique ou informatique, se tournent vers un EMBA lorsqu’ils se retrouvent à un poste-clé et ont besoin d’acquérir ou renforcer leurs compétences en matière de leadership, de ressources humaines ou simplement d’administration.
Selon une étude menée par l’Executive EMBA Council (EMBAC), 72 % des diplômés affirment avoir progressé dans leur carrière à la suite de leur formation.
Des compétences concrètes pour le bien de l’entreprise.
Les avantages présentés par ce cursus ne sont pas seulement personnels, mais peuvent avant tout bénéficier aux entreprises qui souhaiteraient faire évoluer un de leurs cadres à un poste-clé ; ce sont d’ailleurs souvent ces dernières qui entament la démarche. En effet, plus que de simples cours, ces masters proposent des modules qui mettent les participants en condition réelle en leur permettant d’acquérir des compétences concrètes qu’ils pourront mettre en pratique au sein de la société au fur et à mesure de leur formation, puisque celle-ci se déroule en parallèle de leur activité professionnelle.
Ces modules couvrent non seulement la dimension humaine des postes à responsabilité, mais aussi l’administration financière, l’approche des ressources et l’innovation des méthodes de travail. Toujours selon l’étude de l’EMBAC conduite en 2018 auprès de leurs anciens étudiants, presque 40 % des diplômés ont affirmé avoir reçu une promotion au cours du programme et 54 % d’entre eux ont pu endosser de nouvelles responsabilités au sein de leur entreprise.
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Des options de financement intéressantes.
Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que les sociétés se tournent de plus en plus vers ce cursus (aux États-Unis, les demandes d’inscription ont augmenté de 65 % en 2018) pour faire évoluer leurs propres employés plutôt que de recruter en externe, ce qui s’avère être un investissement plus fiable. En effet, selon l’EMBAC, 55 % des EMBA sont financés partiellement ou entièrement par les entreprises, qui sont souvent moins hésitantes à investir dans leurs cadres : ces derniers représentent 66 % des salariés formés par an.
Selon Denis Dauchy, directeur de l’EMBA de l’EDHEC, il ne s’agit pas seulement d’un tournant dans la carrière professionnelle, mais aussi d’un « projet de formation et d’évolution professionnelle avec son entreprise ». Il faut de plus souligner que certaines de ces formations sont éligibles au Compte Personnel pour la Formation (ou CPF), revu et corrigé par la loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel entrée en vigueur en 2019. Autant de raisons d’en parler dès maintenant à votre employeur.