Risk Management : se former à la gestion globale des risques

Les entreprises sont confrontées à une multitude de risques susceptibles de les fragiliser, mais pouvant également représenter des opportunités à saisir...

Illustration : Article centraleSupélec Exed Risk Management

Les entreprises sont confrontées à une multitude de risques (fluctuations économiques, crises réputationnelles, cyberattaques…) susceptibles de les fragiliser, mais pouvant également représenter des opportunités à saisir. La formation « Piloter les risques globaux et la cyber-résilience des organisations » de CentraleSupélec donne les outils pour identifier, évaluer et gérer les risques de manière globale. Rencontre avec Sébastien Delmotte, responsable de la formation.

La gestion des risques est incontournable pour une entreprise

La gestion des risques permet de prévenir les situations qui pourraient compromettre la réalisation des objectifs de l'entreprise et d’en réduire la gravité des conséquences, mais aussi d’anticiper des opportunités de développement en identifiant en amont les risques externes (politiques, économiques, environnementaux, sécuritaires, médiatiques,…) et internes (gouvernance, stratégie, risques humains, juridiques, financiers, éthiques, technologiques,…).

Une gestion efficace des risques renforce la résilience de l'entreprise face à l'incertitude d’un monde en transition, où des facteurs tels que les changements climatiques, économiques, politiques, les avancées technologiques et les évolutions réglementaires, génèrent en permanence de nouveaux défis. Dans ce contexte, la capacité à maîtriser les risques devient un atout essentiel.

Une entreprise préparée au Risk Management est plus résiliente et préparée pour s'adapter rapidement aux changements et en tirer avantage. En construisant des scénarios à risque et en anticipant des situations potentiellement critiques, l’organisation peut se préparer à réagir tout en gardant sa capacité à s’adapter face à l’inconnu, minimisant ainsi les pertes et préservant sa réputation.

Comme l’indique Sébastien Delmotte, responsable de la formation Risk Management à CentraleSupélec, « le risque ne doit pas être uniquement perçu de façon négative. Il n’est pas seulement associé aux dangers, aux menaces et aux pertes. Il faut aussi analyser les opportunités et les gains qui lui sont intrinsèquement liées ».

La gestion des risques favorise également la confiance des parties prenantes, qu'il s'agisse des investisseurs, des clients, des employés ou des régulateurs. L’entreprise qui démontre sa capacité à identifier, évaluer et gérer les risques de manière transparente et responsable renforce sa réputation et sa crédibilité sur le marché. Les investisseurs sont plus enclins à soutenir financièrement une entreprise qui démontre une gestion proactive des risques, tandis que les clients sont plus susceptibles de rester fidèles à une marque qui garantit leur sécurité et leur satisfaction.

Selon Sébastien Delmotte, pour gérer au mieux les risques, il faut mettre en œuvre « une approche d’analyse et de gestion globale permettant de prendre des décisions éclairées ». C’est justement ce que propose la formation « Piloter les risques globaux et la cyber-résilience des organisations »de CentraleSupélec EXED.

Globalité et transversalité : ADN de la formation Risk Management de CentraleSupélec

La formation continue de CentraleSupélec EXED est destinée à des gestionnaires de risques et plus largement à tous les cadres et C-level souhaitant acquérir les connaissances, les méthodes et les outils nécessaires pour appréhender l’ensemble des risques de leur activité. Les entreprises, établissements publics et collectivités y trouvent les clés leur permettant de structurer le management des risques et en faire l’épine dorsale de leur gouvernance. La formation accueille également des professionnels en reconversion. Le fait que les apprenants soient déjà en activité fait sens pour le management des risques. « C’est en se confrontant directement aux problèmes qu’on comprend la nécessité et l’intérêt d’un management des risques outillé et qu’on apprend à le mettre en œuvre », affirme Sébastien Delmotte.

Structurée en 105 heures, réparties en 15 jours sur plusieurs mois, la formation prône une approche multidimensionnelle et globale du risque. « Nous travaillons avec 26 catégories de risques qui peuvent être analysées au sein d’une organisation. Les risques d’origine externe sont abordés, tout comme les risques internes liés à la gouvernance, aux infrastructures, aux équipements ou encore à la production », précise Sébastien Delmotte.

La formation « Piloter les risques globaux et la cyber-résilience des organisations » de CentraleSupélec EXED couvre à la fois le management des risques traditionnels et la gestion des nouveaux risques liés à la cybersécurité, à l’IA, à l’intelligence économique, ou encore à la guerre réputationnelle et informationnelle. L’objectif est de contextualiser le management des risques vis-à-vis des enjeux futurs qui impacteront les objectifs de performance, de durabilité et de pérennité des organisations, mais également la sécurité des personnes, des biens ou encore de l’environnement.

La formation allie enseignements théoriques et pratiques avec des exercices, des cas concrets et des ateliers. Les apprenants doivent soutenir un projet d’analyse et de management de risques sur un sujet concret qui peut être lié à leur organisation, aboutissant à un délivrable directement valorisable. Ce rapport validant leur diplôme permet de mettre en pratique les concepts théoriques.

« La gestion des risques c’est avant tout la confrontation à la réalité. Il faut comprendre le fonctionnement de l’organisation et ses spécificités, investiguer, poser des questions, identifier les doutes et les incertitudes pour mettre en lumière ce qui ne va pas. Parmi les sources d’information et de données nécessaire pour établir les cartographies des risques, le savoir empirique détenu par les collaborateurs expérimentés est précieux», souligne Sébastien Delmotte.

CentraleSupélec EXED forme des professionnels dont la fonction est d’aider les directions d’entreprises à prendre des décisions optimales. Ils doivent donc être capables de fournir la meilleure vision des risques, en saisissant leurs dangers mais également leurs opportunités. C’est la raison pour laquelle les enseignants leur apprennent à comparer les risques, afin de les hiérarchiser et de les prioriser.

« Le management des risques n’a pas pour vocation d’empêcher toute prise de risque, il permet au contraire de prendre des risques de manière informée et rationnelle. La prise de risque se fait alors dans le domaine acceptable ou tolérable défini en fonction des objectifs et des contraintes de l’activité. Par ailleurs, les risques ne doivent pas être analysés et gérés en silo, avec des analyses et des méthodes propres à chaque domaine métier de l’organisation. Il faut travailler de manière transversale via des référentiels, des outils et des processus de décision explicites et communs », conclut Sébastien Delmotte.

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Milan Guillou

Milan Guillou

Journaliste chez Nativiz (En savoir plus)
Milan est rédacteur de contenus au sein de l’agence de rédaction web Nativiz à Bordeaux. Il publie notamment sur les thématiques autour de la formation professionnelle. À l’issue de son cursus universitaire en psychologie et en Information et communication, Milan s’est tourné vers le journalisme. Il y a fait ses armes dans la PQR avant de rejoindre l’agence Nativiz. Milan est un passionné de sport très rigoureux qui a pratiqué le judo pendant près de 10 ans. Il suit avec assiduité l’actualité sociale, économique et politique en France et à l’international. (Réduire)

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Milan est rédacteur de contenus au sein de l’agence de rédaction web Nativiz à Bordeaux. Il publie notamment sur les thématiques autour de la formation professionnelle. À l’issue de son cursus universitaire en psychologie et en Information et communication, Milan s’est tourné vers le journalisme. Il y a fait ses armes dans la PQR avant de rejoindre l’agence Nativiz. Milan est un passionné de sport très rigoureux qui a pratiqué le judo pendant près de 10 ans. Il suit avec assiduité l’actualité sociale, économique et politique en France et à l’international.

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