Reste à charge de 100 € : comment mieux gérer son CPF ?

Un reste à charge de 100 € s'applique désormais sur votre CPF. Mais quel est l'impact sur vos formations et comment en tirer parti ?

Depuis le 2 mai 2024, une nouvelle réglementation sur le CPF impose un reste à charge de 100 € : comment cette mesure va-t-elle impacter vos choix de formation et quelles stratégies adopter pour en tirer profit ?  

Qu'est-ce que le CPF ? 

Le Compte Personnel de Formation (CPF) est un dispositif permettant à chaque apprenant de financer des formations certifiantes ou diplômantes tout au long de sa vie professionnelle. Il est alimenté chaque année et peut être utilisé pour suivre ces formations. 

Les objectifs visés par la réforme 

1/ Responsabilisation des bénéficiaires 

L’introduction du reste à charge vise à encourager des choix de formation plus réfléchis et mieux adaptés aux besoins professionnels. Cette mesure cherche à réduire les inscriptions que les personnes n’entament finalement pas et/ou abandonnent en cours de route. D’après les chiffres avancés par la Dares en février 2023, ce nombre représentait jusqu’à 11% des formations financées par le CPF. 

2/ Économies budgétaires 

Devant la hausse marquée des coûts de formation, le gouvernement s’efforce, depuis l’année dernière, d’optimiser l’allocation des ressources et d’alléger la pression sur les finances publiques. Selon une étude réalisée par le Centre Inffo en octobre dernier, les coûts ont en effet augmenté de 60 % entre 2020 et 2022. 

Qui est concerné par la réforme ? 

Le reste à charge de 100 € s'applique à la majorité des bénéficiaires du CPF, notamment les salariés du secteur privé et les travailleurs indépendants. 

Toutefois, certaines catégories de personnes sont exemptées de ce reste à charge : 

  • Les demandeurs d'emploi 
  • Les personnes en situation de handicap 
  • Formations cofinancées par l'employeur 
  • Bénéficiaires du Compte Professionnel de Prévention (C2P) 

Comment mieux gérer son compte CPF à l'avenir ? 

Tout d’abord, voici cette infographie vous donnant tous les conseils à la suite de la création de votre compte personnel de formation. Et, bien que le reste à charge de 100 € puisse paraître contraignant au départ, il offre l'opportunité de réfléchir sur sa stratégie de développement professionnel en prenant du recul et en trouvant les meilleurs moyens pour répondre à cette stratégie.  

Avec l'introduction de cette contribution, il est important de davantage clarifier ses objectifs de carrière afin de s'investir dans un parcours de formation sur le long terme. Les bilans de compétences sont des temps privilégiés pour faire le point sur ses expériences professionnelles et pourquoi pas envisager de s’orienter vers une autre voie. 

Cette approche plus réfléchie inclut également l’étude des différentes options de financement. Vous pouvez tout d'abord évoquer votre volonté de montée en compétences auprès de votre supérieur en suivant une formation. Dès lors, l'idée est d'impliquer votre entreprise dans sa prise en charge. Ensuite, les OPCO (Opérateurs de Compétences) peuvent vous aider à financer une partie de votre formation. Selon le type d’OPCO, il pourra soutenir la branche professionnelle à laquelle vous appartenez en vous aidant à monter en compétences. En outre, ce sont des facilitateurs de formations qui favorisent celles qui sont certifiantes ou diplômantes. D’où l’intérêt de les privilégier parmi d’autres. Par ailleurs, vous pouvez faire valoir d'un projet de transition professionnel (PTP) dans le cas d'une reconversion. Pour en savoir plus, voici nos 5 conseils pour ne pas regretter ce choix.

La gestion de votre compte CPF requiert désormais une attention particulière, en considérant ce reste à charge comme un véritable investissement pour l’avenir. Cet investissement portera ses fruits à mesure que vos compétences se développeront. Or, selon l’OCDE, la durée de vie d’une compétence technique n’excède pas deux ans ; d’où l’importance de continuer à se former.

Guide du financement de la formation professionnnelle


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