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🎓 Executive Education | IAE Paris-Sorbonne - Entretien avec Éric Lamarque

Pour rĂ©pondre Ă  nos questions sur l’Executive Education, nous avons eu le privilège d’échanger avec Éric Lamarque de l'IAE Paris-Sorbonne.

Executive Education - IAE - Éric Lamarque

Alors que l’économie mondiale est ralentie par la crise sanitaire, un grand nombre de professionnels songe à se tourner vers la formation. Pour les cadres du management, ils sont de plus en plus nombreux à envisager l’Executive Education. Considérés comme des diplômes d’élite, ils doivent permettre à celles et ceux qui suivent une de ces formations d’évoluer significativement dans leur carrière professionnelle. Mais qu’en est-il vraiment ?

Pour répondre à nos questions sur l’Executive Education, nous avons eu le privilège d’échanger avec Monsieur Éric Lamarque. Docteur et Agrégé en Sciences de Gestion, il est Professeur et Directeur de l’IAE (Institut d'Administration des Entreprises) Paris-Sorbonne, mais également Président du Réseau des IAE de France. Figure émérite de Paris-Sorbonne, il nous explique le fonctionnement de son modèle, l’importance des Executive Education et l’engagement de son école vis-à-vis de la crise actuelle.

Éric Lamarque - IAE Paris Sorbonne - Executive Education Éric Lamarque
IAE Paris Sorbonne

Éric Lamarque et les IAE, un modèle emprunt à des valeurs centenaires

Lorsque que nous nous sommes entretenus avec Monsieur Éric Lamarque, difficile d’échapper Ă  la passion qui l’habite lorsqu’on lui demande d’évoquer son Ă©cole et son modèle. Ayant rĂ©alisĂ© son Doctorat Ă  l’IAE de Bordeaux et après une partie de carrière Ă  l’IAE de Tours, cela fait aujourd’hui plus de 25 ans qu’il dĂ©die sa vie professionnelle aux IAE. Aujourd’hui Professeur Ă  Paris-Sorbonne et directeur de cette mĂŞme Ă©cole, il nous explique Ă  quel point les valeurs des IAE sont importantes et pourquoi elles participent Ă  la construction d’Executive Education uniques, propres Ă  l’IAE de Paris-Sorbonne.   

Diversité, accessibilité et démocratisation de la réussite, les bases d’un modèle humaniste

En premier lieu, Éric Lamarque nous explique que le modèle des IAE prĂ´ne l’accessibilitĂ©. En se refusant Ă  toute forme de dĂ©terminisme, il nous dit vouloir donner sa chance Ă  tous les profils. En effet, lors de l’étude des dossiers, l’IAE prend le temps de mettre en avant la valeur de chaque profil. Ainsi, il n’existe pas de parcours « atypique Â», en ce sens oĂą tous les profils ont leurs chances. « Nous prenons toujours en compte les valeurs additionnelles et la culture d’un candidat. Si besoin, nous n’hĂ©sitons pas Ă  les rencontrer au cours d’un entretien. Ainsi, avec ce modèle, nous avons la chance de pouvoir faire venir des profils issus de la santĂ©, de l’économie, du droit, … Â».

"Nous sommes ici pour accompagner chaque profil et l’emmener vers sa réussite"

De fait, de cette volontĂ© de diversitĂ© au sein de l’école naĂ®t une volontĂ© de donner sa chance Ă  chaque candidat. « Nos IAE ne recherchent pas les Top Executive, bien au contraire, nous recherchons beaucoup plus de cadres intermĂ©diaires qui souhaitent devenir des cadres supĂ©rieurs. Nous sommes ici pour accompagner chaque profil et l’emmener vers sa rĂ©ussite Â», ajoute Éric Lamarque. 

Enfin, s’il nous a expliquĂ© qu’au cĹ“ur des IAE, tous les profils Ă©taient amenĂ©s Ă  se rencontrer, il nous prĂ©cise Ă  quel point les Ă©changes et la notion d’humanisme sont importants dans ses Ă©coles. Chacun doit profiter des expĂ©riences des autres. « Un cadre issu d’une Ă©cole de commerce peut parfaitement se retrouver avec un Ă©tudiant issu d’un BTS. Nous voulons que chacun profite de l’expĂ©rience et du parcours des autres. Pourquoi ? Tout simplement parce que c’est l’ADN des IAE depuis plus de 60 ans ! L’humanisme n’est pas qu’un mot, ici, il se rĂ©alise ! Â», nous expose-t-il.

L’Executive Education, une opportunité pour écrire un autre futur professionnel

Après nous avoir prĂ©sentĂ© l’IAE et son modèle, nous avons demandĂ© Ă  Éric Lamarque son ressenti sur les Executive Education. Ces diplĂ´mes « d’élite Â» ont la rĂ©putation d’être exclusivement rĂ©servĂ©s aux cadres et aux managers avec plusieurs annĂ©es d’expĂ©rience. Pourtant, au regard de ses prĂ©cĂ©dentes explications, il revient sur ce modèle et dĂ©construit cette vision Ă©litiste du programme et de ses formations…

Des programmes pensés pour recentrer les apprenants au cœur de leur métier

Éric Lamarque, en Ă©voquant l’Executive Education, nous parle d’un modèle diffĂ©rent de celui auquel on peut s’attendre. Pour lui, les formations dispensĂ©es dans ses IAE doivent avant tout servir Ă  revoir les fondamentaux de la rĂ©ussite en management. Au fil des annĂ©es, ils se sont aperçus que de futurs apprenants, lors d’entretiens, Ă©taient de plus en plus soumis Ă  des concepts qu’ils ne comprenaient pas. De fait, il fallait alors redonner du sens Ă  ce qu’ils font. Et quoi de mieux pour redonner du sens que de resituer leur action par rapport Ă  leur environnement : « En rappelant les fondamentaux, on redonne du sens Ă  ce que les gens font Â», explique-t-il. « Selon moi, si les gens perdent le sens de leur travail, c’est parce qu’ils n’ont pas les fondamentaux. Ă€ cause de cela, ils n’arrivent plus Ă  donner de sens Ă  leur propre action, ni mĂŞme Ă  celles des autres Â», poursuit-il. 

"Nous privilégions l’acquisition d’un socle commun de compétences, que chaque apprenant pourra alors transposer à son milieu professionnel"

En revoyant les bases, les programmes des Executive Education au sein des IAE s’attachent donc beaucoup plus aux Hard Skills qu’aux Soft Skills, mais cela ne reprĂ©sente pas un frein pour Éric Lamarque. « Nous ne pouvons pas donner d’importance aux Soft Skills (gestion du temps, travail en groupe, …), qui selon nous, doivent ĂŞtre acquis. Bien sĂ»r, nous proposons des activitĂ©s en groupe et en anglais, mais nous n’avons pas d’unitĂ©s d’enseignements dĂ©diĂ©es Ă  cela. Si des Ă©tudiants souhaitent se former sur ces points, nous pouvons leur proposer des ressources supplĂ©mentaires, mais cela se fera en addition de la base de connaissances que nous souhaitons construire. Nous privilĂ©gions l’acquisition d’un socle commun de compĂ©tences, que chaque apprenant pourra alors transposer Ă  son milieu professionnel Â».

L’EMBA Supply Chain, un programme d’Executive Education en accord avec son temps

Ensuite, Éric Lamarque a tenu Ă  s’attarder sur un Master en particulier, celui de l’EMBA Supply Chain. Il nous explique que cette formation aborde un programme très actuel et connaĂ®t une croissance importante dans les prĂ©occupations des professionnels. Lors de la première annĂ©e, les demandes pour cette formation s’élevaient Ă  une centaine de demandes. L’annĂ©e d’après, ces demandes ont triplĂ© pour monter Ă  300. Il justifie cette popularitĂ© par l’importance de la Supply Chain dans le monde du travail : sujet central, il parle Ă  tous les managers qui souhaitent faire progresser leur modèle et se prĂ©sente comme un rĂ©el enjeu pour l’avenir de toutes les entreprises. 

Chiffres Ă  l’appui, le directeur de l’IAE Paris-Sorbonne nous montre en quoi leur programme a permis Ă  de nombreux apprenants d’évoluer dans leur vie professionnelle. Pour Éric Lamarque, cette formation s’inscrit parfaitement dans le modèle des IAE. Forte de sa renommĂ©e, elle s’adresse aujourd’hui Ă  de nombreux profils de professionnels et chacun y trouve son intĂ©rĂŞt. Il nous explique alors qu’à la suite d’un EMBA Supply Chain, 90 % de ses apprenants sont satisfaits. Dans les faits, cela se traduit pour 40 % d’entre eux par un changement de poste. Dans le mĂŞme temps, 30 % des anciens diplĂ´mĂ©s disent avoir changĂ© d’entreprise et le tiers restant explique avoir obtenu une augmentation significative de salaire. Une satisfaction et une rĂ©ussite qui s’expliquent par l’importance accordĂ©e aux Hard Skills et Ă  la construction d’un socle commun de connaissances par l’équipe universitaire.   

Executive Education et crise sanitaire : est-ce le bon moment pour rejoindre une formation ?

Alors que notre Ă©change avec Éric Lamarque touche Ă  sa fin, nous avons souhaitĂ© conclure cet entretien en lui demandant son ressenti vis-Ă -vis de la situation sanitaire. Nous voulions savoir s’il jugeait pertinent de rejoindre une Executive Education Ă  la rentrĂ©e de septembre, alors que, dans le mĂŞme temps, le contexte sanitaire et Ă©conomique est toujours incertain.  

Prouver les valeurs des IAE mĂŞme dans l’adversitĂ© 

Sur ces questions, Éric Lamarque a Ă©tĂ© parfaitement transparent avec nous. Si le contexte sanitaire actuel oblige le secteur universitaire Ă  s’adapter aux mesures de restriction, cela n'inclut en rien une baisse de la qualitĂ© des contenus proposĂ©s. Ainsi, comme il nous l’explique, l’IAE Paris-Sorbonne a su s’adapter au contexte afin de proposer une formule, certes inĂ©dite, mais qui ne nuit en rien Ă  la transmission des connaissances. En effet, dès fin 2019, l’IAE Pais-Sorbonne avait commencĂ© Ă  mettre en place des solutions en distanciel pour faciliter l’apprentissage. En mars, lorsque le confinement a dĂ©butĂ© en France, l’IAE Ă©tait prĂŞt et tous les cours Ă©taient dĂ©jĂ  en ligne. De plus, depuis le dĂ©but de l’épidĂ©mie, l’IAE de Paris-Sorbonne a investi plus de 50 000 € afin d’équiper les salles de classe de vidĂ©oprojecteurs, camĂ©ras et micros.

Profiter d’un ralentissement de l’économie pour se former 

Enfin, Ă  l’heure de conclure cette interview, Éric Lamarque a voulu faire disparaĂ®tre les derniers doutes chez ceux qui hĂ©siteraient encore Ă  rejoindre un programme Executive Education. En effet, avec les moyens mis en place par l’IAE Paris-Sorbonne en faveur de l’apprentissage, il ne trouve aucun inconvĂ©nient Ă  ce que quelqu’un rejoigne une formation Ă  la rentrĂ©e de septembre. Bien au contraire, il y voit mĂŞme une opportunitĂ© pour celles et ceux qui souhaitent se former. « Avec le ralentissement de l’économie, les gens ont le temps de se former Â», explique-t-il, avant de poursuivre « lorsqu’on est en pĂ©riode de  "suremploi", les gens ne pensent qu’à travailler, ce ralentissement doit permettre aux personnes de se former. Alors que des gĂ©nĂ©rations entières hĂ©sitent Ă  se relancer dans la formation, moi je les pousse, je leur dis : "il faut le faire". Du point de vue d’un recruteur, on privilĂ©giera toujours quelqu’un qui a fait quelque chose de son temps pendant le confinement Â», nous dit-il.

"Certes, ces formations demandent du temps et de l’argent, mais il ne faut pas voir cela comme une dépense, bien au contraire, c’est un investissement sur l’avenir"

De plus, Éric Lamarque anticipe dĂ©jĂ  cette sortie de crise, en mettant en avant les nouveaux besoins qui se crĂ©eront lorsque la situation sera devenue plus stable : « la crise va accĂ©lĂ©rer les besoins, nous ne pouvons pas rester Ă©ternellement dans cette situation. Ici, avec la formation, nous souhaitons tirer les gens hors de la crise. Certes, ces formations demandent du temps et de l’argent, mais il ne faut pas voir cela comme une dĂ©pense, bien au contraire, c’est un investissement sur l’avenir Â», conclut-il. 

Pour s’informer sur les programmes Executive proposĂ©s par l’IAE de Paris-Sorbonne, n’hĂ©sitez pas Ă  rejoindre La SoirĂ©e Portes Ouvertes de l’Institut ce mardi 16 mars afin de dĂ©couvrir la diversitĂ© de leur offre de formation ou Ă  vous rendre sur notre section dĂ©diĂ©e Ă  leur École !


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